Voici ce que j'ai trouvé dans l'encyclopédie Encarta au sujet de Prokofiev :
Prokofiev, Sergueï Sergueïevitch (1891-1953), compositeur et pianiste russe dont les œuvres figurent parmi les plus importantes de la première moitié du XXe siècle.
UNE VIE DANS LA TOURMENTE DE L'HISTOIRE
Né le 23 avril 1891, à Sontsovka, près de Iekaterinoslav, en Ukraine, Prokofiev reçut les premières leçons de piano de sa mère, pianiste amateur. Il suivit les cours du compositeur russe Reinhold Glier qui lui enseigna en particulier la théorie et l'harmonie. En 1904, à l'âge de treize ans, il entra au conservatoire de Saint-Pétersbourg et étudia l'orchestration avec le compositeur Nikolaï Rimski-Korsakov et le piano avec Anna Essipova.
Prokofiev quitta la Russie en 1918 pour le Japon, puis les États-Unis et la France. De 1918 à 1933, il effectua de nombreuses tournées internationales, en Italie, en Allemagne, aux États-Unis, au Canada et à Cuba, jouant particulièrement ses cinq concertos pour piano et les cinq premières de ses sonates pour piano. Après deux tournées en Union soviétique en 1927 et en 1932, il retourna s'installer définitivement dans sa patrie en 1934.
Marié en 1923 à la soprano espagnole Lina Llubera dont il eut deux fils, il se sépara d'elle et vécut dès 1947 avec la poétesse Mira Mendelson avec qui il écrivit plusieurs de ses livrets, dont celui de Guerre et Paix (1952).
Ses relations avec le pouvoir soviétique se dégradèrent au fil du temps. Les autorités étaient peu disposées à lui accorder des visas de sortie du territoire afin qu'il puisse poursuivre ses tournées à l'étranger dont la dernière date de 1938. En fait, la pression idéologique qui pesait sur lui devint de plus en plus forte à partir de 1936 : Prokofiev fut accusé de « formalisme » ainsi que Chostakovitch. À partir de 1943, certaines de ses œuvres furent interdites à la publication. En 1948, à la suite du « Rapport Jdanov », il fut officiellement censuré en raison non seulement de son « formalisme excessif », mais aussi pour ses « tendances antidémocratiques en musique ». On l'accusa de s'être « montré incapable de refléter la grandeur du peuple ». Son opéra l'Histoire d'un homme véritable (1948), écrit dans le but de contenter le pouvoir, fut de nouveau censuré. Il retrouva les faveurs des autorités soviétiques avec sa Symphonie n° 7 (1952, prix Staline). Il mourut le 5 mars 1953, à Moscou, le même jour que Staline.
NÉOCLASSICISME ET MODERNISME
Dès l'âge de neuf ans, Prokofiev écrivit un opéra pour enfant, le Géant (1900), suivi rapidement par trois autres opéras, Sur les îles désertes (1902), le Festin de la peste (1904), d'après un poème de Pouchkine, et Ondine (1904-1907). Il joua sa première sonate pour piano à Moscou en 1910, puis fit une tournée à Paris, à Londres et en Suisse en 1913. C'est avec son Concerto pour piano n° 1 qu'il obtint en 1914 son diplôme au conservatoire et le prix Anton Rubinstein décerné aux pianistes-compositeurs.
Prokofiev s'engagea dans l'écriture symphonique avec la Suite scythe (1914), inspirée de l'ancien culte russe du Soleil, et la Symphonie classique (1917). Il écrivit la même année sa cantate pour ténor, chœur et orchestre Sept, ils sont sept, évocation des Titans, maîtres de l'univers, ainsi que son Concerto n° 1 pour violon et les Vingt Visions fugitives pour piano.
Ses œuvres de jeunesse, en particulier son Concerto n° 1 pour piano (1911) et la Suite scythe pour orchestre (1914), valurent à Prokofiev une réputation d'iconoclaste musical.
À Paris, il composa pour l'imprésario des ballets russes Serge de Diaghilev les ballets Chout (le Bouffon, 1921) et le Pas d'acier (1927), description de l'évolution industrielle qui touchait alors la Russie soviétique. Il composa aussi ses célèbres opéras l'Amour des trois oranges (créé en 1921), l'Ange de feu (1927) et le Joueur (1927), d'après Dostoïevski.
Ses œuvres les plus populaires, écrites après son retour en Union soviétique, sont le conte de fée symphonique Pierre et le Loup (1934), pour narrateur et orchestre ; les ballets Roméo et Juliette (1938) et Cendrillon (1944), l'opéra Guerre et Paix (1952) et la puissante Symphonie n° 5 (1944). Prokofiev composa aussi pour le cinéma la suite Lieutenant Kijé (1934) et, pour les films du metteur en scène soviétique Sergueï Eisenstein, la cantate historique Alexandre Nevski (1939) et Ivan le Terrible (1945).
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