C'est justement l'ecueil que je souhaite contourner par le biais de la structuration en scoop.
Briser l'individualisme économique petit bourgeois à la racine.
Par ailleur, ce que tu touche du doigt Doden, est valable pour de nombreux types d'associations humaines. Autant pour les coopératives que pour les états nations (la bureaucratie en URSS n'a pas echappé à la règle).
Enfin, point d'abnégation dans ma démarche.
Ma démarche est celle d'un individualiste social, contenant une bonne part d'égoisme revendiqué et assumé :
Je ne supporte plus ni la domination, ni la soumission dans le monde du travail. pas plus la mienne que celle des autres. Je ne souhaite plus, si possible, travailler à des tâches dont la finalité économique (buts, répartition...) n'ont aucun sens pour moi. Il n'y a qu'à écouter le discours ambiant sur le travail...
Nous vivons une époque ou le travailleur à trois grandes alternatives :
1 - se plier, voire adhérer au discours dominant et en subir et en accepter les modalités d'ordre social et économique. Bref ta gueule et défonce toi. C'est pour ton bien. Si le système à besoin de toi. Profites en. Ce discours, entendu sur un site que tu connaissais bien, est malheureusement représentatif de ce que pensent une bonne partie des jeunes. Les diplômés surtout.
2 - Resister. Le fameux dialogue entre "partenaires sociaux" est une duperie à laquelle je n'ai jamais souhaité participer. D'où mon engagement dans des structures proches de l'anarchosyndicalisme ou du syndicalisme révolutionnaire. Or, ces mouvements restent largement groupusculaires (avec toutes les dérives ultra doctrinales et sectaires que cela implique souvent). Plus généralement, le prolétariat abandonne les formes de lutte collectives. Tout le petit pouvoir collectif sur sa propre vie (un espace de socialisation et de liberté, dans un collectif de travail, au niveau d'une ville, d'un quartier même) qui pouvait exister s'effrite peu à peu sous les coups de boutoir des intérets d'une partie des classes possédantes, qui détient le pouvoir réel, de la pression de la structuration PLANIFIEE d'un marché mondial dérégulé. Non pas d'une conjoncture économique, qu'on y peut rien ma bonne dame, c'est la mondialisation !
Face à eux, plus grand chose. Et pour le moment, j'ai plus trop d'espoir du côté du côté de ceux qui auraient le plus d'intéret à s'organiser et à lutter. Et encore moins du côté de ceux qui prétendent, au mieux, les organiser, au pirer "lutter" à leur place dans un cadre institutionnel.
3 - Tenter l'utopie, même modeste, de vivre un peu autrement. Ce qui n'exclue pas forcément l'option 2 d'ailleur.
Bon, mon vieux Doden, pour faire court, je n'espère pas gagner braucoup d'argent (t'inquiète pas, le maraîchage bio, ça n'a jamais rendu personne riche
). Je n'ai pas énormément de besoins. Le principal, c'est de pouvoir rembourser un vilain emprunt pour ma ferme et de financer l'achat de matériel pour l'exploitation.
Sinon, mis à part, les coûts de chauffage de bagnoles (houlala), eau, EDF, Téléphone, mes seuls vrais besoins matériels un peu "superflus" mais indispensables sont les livres et les disques. Mon seul luxe. Presque une vie de jésuite.
Ah, si, une p'tite virée de temps en temps. Le temps d'un week end. Je part presque jamais en vacances plus longtemps. j'adore pas et je suis assez casanier
Mais pourquoi je me justifie comme ça ?
ça doit être pasque j't'aime bien Doden.
PS : ça me cause beaucoup de remord de ne plus militer. Mais quelques chose en moi a fini de se briser un certain 21 avril.
PS 2 : L'origine de mon projet agricole coopérativiste remonte à quelques années. Une rencontre. Un film documentaire aussi : Charbons ardents".